Ils étaient partis. Une nouvelle perspective d'avenir commençait dès à présent à se mettre en place. Il n'y avait qu'à trouver un lieu où procéder. Cela pouvait être compliqué, peut être même que ça lui prendrait beaucoup de temps, des semaines, des mois, des années pour s'installer réellement, mais elle mènerait à bien son projet. Elle n'avait aucune intention de se précipiter. Elle avait déjà fait ce genre d'erreur lorsqu'elle était jeune. Toujours à se précipiter, foncer tête baissée quoi qu'il arrive... mais à force elle avait appris à se retenir. Elle avait appris à faire la part des choses, à prendre le temps de réfléchir avant d'agir.
Au galop, elle suivait Iona qui était partie en vitesse, laissant sa monture se dégourdir les jambes. Elle semblait encore plus emballée qu'elle-même par cette idée farfelue mais néanmoins importante et cela fit sourire la princesse. Le vampire suivait en silence, se disant probablement toujours que ce projet était lamentable, cependant il mettait la main à la patte et c'était une chose inespérée pour la demoiselle. Faire quelque chose de concret avec des personnes de tout horizon était une chose qui lui tenait à cœur, c'était ainsi qu'elle pourrait avancer correctement et éviter les erreurs, à condition bien sûr que tout le monde y mette un peu de bonne volonté.
« Plusieurs directions s’offrent à nous. On peut choisir d’aller au plus loin, à Dunn Tynne, deux jours de cheval au minimum, vers l’Ouest. Ou alors on opte pour le Nord avec Le Fort Ussar et le Château de Mont Crane. Après rien ne nous empêche des arrêts en route… Cirilla ? C’est toi qui vois… »
Ciri sortie de ses pensées en entendant Iona lui demander la direction à prendre. De lui-même, son cheval avait ralenti pour s'arrêter aux cotés de celui de son amie et s'ébroua rapidement, secouant Ciri comme un prunier.
- Heeeey ! Du calme Kronos, je souhaite garder ce que j'ai avalé à table, merci!
Levant alors les yeux au ciel, elle se reconcentra sur la question posée précédemment. Devaient-ils commencer par aller jusqu'au bout pour revenir au besoin sur les lieux plus proches, ou procéder à l'inverse en allant du plus près au plus éloigné? Passant une main sur son menton tout en fronçant les sourcils, la blondinette hésita un moment puis finie par se décider.
- Je pense qu'on devrait commencer par le Nord... si jamais le fort Ussar ou le château de Mont Crane convient, inutile d'aller jusqu'à Dunn Tynne.
Se tournant vers Detlaff, elle observa ses réactions un très court instant, comme si elle l'interrogeait du regard, mais reprit bien vite la parole de façon très brève.
Je suis dans mes pensées, lorsque Io décide de partir au galop. Je demande une petite accélération à ma monture, mais, sans chercher à trop la faire forcer, je sais que le chemin est long, et qu’il est inutile de fatiguer mon étalon. Et c’est sur un trot soutenu que je finis par rejoindre ces damoiselles. Je les écoute parler de leur périple, et, quelque part, je me sens plutôt satisfait qu’on ne passe pas par Dunn Tynne, étant donnés les souvenirs que j’ai de cet endroit. A l’évocation de ces lieux maudits, hantés par les souvenirs funestes, un voile traverse mon regard alors que je repense à ce qu’il s’est passé, à ce moment où j’ai réalisé que la personne qui comptait le plus pour moi n’avait été qu’une illusion, qu’un pur produit d’une imagination malade. Quatre décennies, pour quelqu’un de ma race, quelqu’un qui vit depuis des siècles, et qui vivra peut-être éternellement, c’était hier, pour un humain dont la vie, à mes yeux, équivaut à un battement de paupière, et pourtant, ce battement de paupière, passé auprès d’elle a illuminé le meilleur moment de mon existence, et c’était pour de faux. Je serre la bride de mon cheval à m’en faire blanchir les articulations, puis, je me reprends. Je remarque que Ciri m’observe fixement l’espace d’un moment, et je me dis qu’elle ne doit pas avoir confiance en moi, et ça tombe bien, la défiance est réciproque. Qu’attendre de quelqu’un qui voue un culte aux sorceleurs, quand on est un monstre ? Surtout d’une personne qui a une partie de sang humain.
D : Très bien, va pour le nord, alors.
Je laisse mon cheval repartir, tranquillement, l’intelligence de cet animal est étonnante, parfois, j’ai l’impression qu’il me comprend, voire qu’il lit dans les pensées. Il ne lui manque que la parole. Et, quelques minutes plus tard, je décide de faire un petit geste, et je sors de mon semi mutisme. Je m’approche de Ciri.
D : Juste par curiosité, votre potentielle école de sorceleurs, quel symbole comptez-vous lui donner ? Au vu de votre épée, je penserais à l’école de l’hirondelle, me trompe-je ?
Iona Dragonsreach
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Dim 7 Mai - 19:56
Ils m’avaient finalement rejointe. Ciri scrutait chaque réaction du vampire. Il l’intriguait. Dettlaff n’est pas quelqu’un qui laisse indifférent. Brisé, perdu, toujours avec cet air renfrogné et maussade. D’ailleurs je vois le manège de l’homme quand il serre les brides de la monture à s’en faire pâlir les mains et sortir légèrement un peu plus ses griffes. Quelle maladroite je fais ! DUNN TYNE ! Et c’est que maintenant que ça me revient ! Mais quelle conne ! Il y avait suffisamment de forts abandonnés à Toussaint et il a fallu que je tombe sur celui-là ! Sur le moment, et j’espère qu’il le sait, je ne pensais pas à mal, bien au contraire. J’étais dans l’excitation, qui était contagieuse, et là, un peu plus au calme, c’est là que je me rends compte que ça tombe très bien qu’on y aille pas. Je pense qu’au dernier moment si on ne trouve pas je pourrais toujours trouver un autre endroit sur le chemin.
A la question de Dettlaff, Je regarde Ciri. Je songe que le nom de l’Hirondelle serait trop évident pour les opposants de la fille de Sang Ancien.
- Zirael… Non, ce serait trop évident pour les gens qui ne lui veulent pas du bien… Je penserai plus à quelque chose de plus félin… De plus subtil… *Je regarde Ciri* Pourquoi pas le Lynx ?
Alors que nous pourrions attendre sa réponse en restant plantés là, je fais signe à mes compagnons de continuer vers le Château du Mont Crane. Nous pourrons si besoin débattre en avançant, et même si on a tout notre temps, je sens qu’il faut qu’on avance. Comme si mon instinct draconique me soufflait un danger ou de possibles difficultés.
En ce qui me concerne, je me demande si sur le chemin, je pourrais ramasser quelques composants pour mes onguents, et potions. J’avais suffisamment de sacoches sur le cheval pour cela. Oscuro finit par s’ébrouer à son tour, laissant tinter les parts de son armure noire et rouge. Oscuro est en réalité un descendant direct de Crindombre, le cheval de la Confrérie Noire. La coutume aurait voulu qu’il s’appelle également ainsi, mais la disparition apparente de la Confrérie Noire à la fin de l’Ere Quatrième, m’avait laissé le choix de lui laisser son nom que j’avais choisi.
Je regarde alors Dettlaff, je culpabilise en vrai… Je serre les dents. Si seulement je pouvais lui redonner foi en l’avenir…
Cirilla de Cintra
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Mer 10 Mai - 1:03
Le début du renouveau
Iona & Dettlaff & Ciri
Bien, ils allaient donc prendre la route du Nord. Il y avait là plusieurs lieu à visiter qui pourraient être intéressants, et pourquoi pas, peut être même d'autres encore ! De nouveau en route, Kronos souffla en grand coup des naseaux avant de claquer un grand coup sa queue entre ses jambes pour éloigner une mouche récalcitrante. Durant ce court moment, Dettlaff avait demandé à Ciri le symbole qu'elle avait en tête pour sa fameuse école. Il enchaîna même après avoir jeté un coup d’œil à son épée si cela pouvait être l'hirondelle. Pour être tout à fait honnête, la princesse n'en savait rien encore. Elle n'y avait pas réfléchit. Après tout, elle n'en était qu'aux prémices de cette future organisation. Mais avant qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche, Iona avait déjà répondu pour elle. Elle expliqua au vampire que c'était risqué de donner un tel nom à son école. Elle n'avait pas tord. Ciri était toujours recherchée et risquait gros ! Nombreux étaient ses ennemis à connaître son nom elfique et évidemment il serait bien trop évident à leurs yeux qu'elle était à la tête de cette opération.
... pourquoi pas le lynx?
Le lynx ? C'était une possibilité en effet ! Elle n'y aurait sans doute pas songé elle même mais elle devait avouer qu'il s'agissait d'un merveilleux animal ; Un félin agile et magnifique, quel symbole!
- Pourquoi pas ! Je pense y réfléchir davantage lorsqu'on aura trouvé le lieu parfait, mais franchement... le lynx c'est cool!
Ciri fit un sourire aux deux protagonistes avant de continuer sur sa lancée.
- Combien de temps nous faut-il pour arriver jusqu'à Fort Ussar?
En fonction du temps de trajet, ils devraient peut-être monter un bivouac et donc se trouver un petit coin tranquille à l'abri des regards indiscrets. Et de toute manière, si ça n'arrivait pas avant la fort, ce serait pour la suite. Heureusement pour eux, le temps était de leur côté. La chaleur de l'été leur promettait une nuit aux températures douces et sans l'ombre d'un nuage pluvieux.
Sapristi, on dirait qu’on part vraiment à l’aventure sans n’avoir rien prévu à l’avance. Le genre de choses qui ne m’étonnent pas des humains, et, cette demoiselle, même si elle est sensiblement différente, semble bien se complaire dans leur hédonisme. L’école du Lynx, ça sonne plutôt pas mal, un joli nom pour un groupe que j’espère n’avoir jamais comme ennemi, même si, avec ces humains versatiles, on ne sait jamais. Je lève les yeux, et contemple quelques secondes le ciel, où, au loin, vole un foenard, certainement en recherche d’une proie ou une autre. C’est la différence entre ceux qu’on qualifie de monstres et les autres, eux, ne tuent que pour se nourrir.
J’écoute leurs réflexions.
D : Le lynx, pourquoi pas, un noble animal, reconnu pour sa vision et sa perspicacité. Ce dont vous aurez besoin pour réussir votre entreprise, perspicacité et sagesse. Des traits de qualités qui me semblent souvent bien antagonistes aux humains, et a fortiori aux sorceleurs.
Je repense à mon ancienne vie, lorsque je fréquentais les cours royales, tous les assassinats, et les coups fourrés. Les têtes couronnées, malgré leur érudition ne sont pas avares en traitrise, et manquent souvent de sagesse. Pour le moment, le trajet est calme, trop calme, et je me surprends à souhaiter rencontrer un groupe de bandits pour passer un peu ma colère sur eux. Depuis l’évocation de Dunn Tynne, je me sens un peu courroucé.
Je finis par diriger ma monture vers celle de ma vieille amie. Elle semble avoir remarqué que j’étais un peu irrité, je présume qu’elle a réalisé pourquoi, il va me falloir lui faire comprendre qu’elle n’a pas à s’en vouloir. Je change d’expression pour paraitre, autant que faire se peut, détendu.
D : Le soleil tape fort, et nous chevauchons depuis un bon moment. Je crois qu’il y a un point d’eau pas loin, ce serait peut-être un moment opportun pour laisser nos montures s’abreuver. Bon, allez, je crois bien que Foudre noire a besoin de souffler un peu. Les forteresses ne vont pas s’envoler, et le temps passé dans ces petites vadrouilles entre amis n’est jamais perdu.
Sur ces belles paroles, je joins le geste, en faisant tourner ma monture en direction de la rivière, et je saute au sol.
Iona Dragonsreach
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Mer 10 Mai - 23:27
Ciri semble apprécier mon idée. Et pour sûr, je trouve que le Lynx est une merveilleuse idée qui lui ressemble. Noble, Précis, fin stratège et chasseur, tout elle quoi. Il y aurait de quoi…
Je vois le manège de Dettlaff alors qu’il s’est rapproché de moi. Je vois au fond de son regard azur qu’il perçoit mon trouble. Bien que je sais que les événements de Dunn Tynne qu’il a vécu et qui on presque scellé son destin ne sont pas de mon fait, je ne peux m’empêcher de m’en vouloir de lui avoir fait de la peine, ou encore de lui avoir rappelé de tragiques souvenirs. Dettlaff avait beau être un vampire, il ne méritait aucunement le sort que cette garce lui a réservé. Heureusement elle est morte de ses mains, mais ce n’est pas pour autant qu’en quarante ans, son chagrin et sa rage ne s’en sont vus apaisés. J’entends alors la voix de Ciri qui s’élève en me demandant combien de temps nous faudra t-il pour gagner Fort Ussar. Je songe alors que Dettlaff et moi nous pourrions bien avoir à aiguiser nos griffes sur la chair putride de quelques bandits. Je souris en coin à cette idée mais très brièvement.
- Ciri ? Nous allons vers le Château de Mont Crane, à moins que tu aies changé d’avis ? Il aurait été judicieux de le dire dès le départ si tel est le cas…
Je soupire, son excitation lui a fait oublier la destination prise au croisement. Je ne lui en veux pas. Je lui souris, pour lui assurer de ma légère boutade. Au bout de quelques temps de silence, la voix de Dettlaff proposant déjà une halte vers un point d’eau. Il ne me laisse pas vraiment le temps de réagir alors qu’il quitte la formation et se dirige vers une petite rivière. Je soupire, ce n’est pas à cette vitesse qu’on arrivera avant le crépuscule. Je finis par l’imiter en faisant signe à Ciri de me suivre. Je suppose qu’elle a autant envie d’arriver au fort rapidement. Je laisse Oscuro se diriger vers le point d’eau, non content de se désaltérer. Alors que nous faisons une pause à l’ombre, je monte dans un des hêtres environnants et je commence à dessiner ce qui pourrait être le pendentif symbole du Lynx. Non sans éviter Dettlaff du regard tellement je me sens mal à son égard.
Cirilla de Cintra
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Lun 15 Mai - 1:49
Le début du renouveau
Iona & Dettlaff & Ciri
Le vampire avait l'air d'apprécier, lui aussi, l'idée symbolique de son amie Iona sans toutefois oublier de leur rappeler à quel point les humains -et pire, les sorceleurs- pouvaient être à l'opposé de ce majestueux animal. Cependant, Ciri ne montra aucune réaction aux paroles de Dettlaff. Pour être tout à fait franche, il n'avait pas tout à fait tord... Autrefois, la demoiselle aurait très certainement été horrifiée d'entendre de telles « inepties » et aurait laissé déferler tout un tas de mots et de grognements mécontents dignes d'un chien féroce. Souriant à cette pensée, elle glissa à l'homme d'une petite voix:
- J'ai beaucoup appris durant toutes ces années et il est certain que j'ai encore des choses à apprendre, mais bien entourée... j'apprends vite!
Vint ensuite le moment ou la Dame Dragon lui expliqua qu'ils allaient vers le château du Mont Crane, pas à Fort Ussar. Voilà qu'elle s'était mélangé les pinceaux dans les noms des lieux qui les attendaient. Elle allait vraiment devoir apprendre à dormir un peu plus ! Même si les deux places fortes se trouvaient plus ou moins dans le même coin, il y avait tout de même une sacrée trotte entre les deux...
- Arf... désolée, j'ai confondu les deux noms. Erreur de concentration ma chère ! Va falloir que j'arrête de laisser divaguer mon cerveau... Répondit-elle avec un sourire fautif.
Puis Dettlaff rapprocha son cheval de celui de Iona tandis que Ciri restait en arrière, perdue dans ses pensées. N'avait-elle pas dit juste avant qu'elle devait se concentrer un peu ?! Il fallait dire qu'elle était à la fois surexcitée par cette idée saugrenue -et d'ailleurs n'avait pas prévu d'aller si tôt chercher l'endroit propice à sa future école- mais également surprise et ravie de partager cette « balade » avec un vampire et sa meilleure amie en partie dragonne, sans oublier le manque évident de nouvelles de la part de son ami Maggyar. Allait-il bien ? Pourquoi ne lui avait-il pas envoyé de lettre depuis tout ce temps ? Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Et si...
Ciri revint sur terre lorsque Kronos trébucha sur un gros cailloux rond, manquant de finir le nez au sol, sa cavalière avec. Elle ouvrit de grands yeux étonnés tout en se cramponnant à sa selle avant de souffler d'un air grognon.
- Sérieusement, tu peux pas faire attention ?! Roooo!
Mécontente, elle talonna alors sa monture, forçant le hongre à accélérer la cadence afin de rattraper ses compères de voyage.
Je regarde le foenard qui tourne toujours là haut dans les airs. Libre… Belle bête. Il est des créatures qui ne font aucun mal par plaisir, contrairement à d’autres. Puis, je baisse le regard et remarque que Io semble gênée à mon encontre, ce que je peux concevoir. Entre les histoires de sorceleurs, et me remémorer Dunn Tyne, elle a un peu accumulé les maladresses, mais bon, ça arrive même aux meilleurs, en voici la preuve. Bon, et bien il va me falloir aller faire le premier pas. Ce qui n’est pas mon fort, je ne suis ni affectionné, ni doué pour ce genre de choses. Alors, je finis par me lever, et m’avancer dans sa direction. Je jette un œil vers mon canasson qui s’abreuve tranquillement.
D : Les bêtes avaient bien besoin de cette pause, avec cette chaleur, on leur en demande beaucoup. Mais bon, c’est une belle journée pour se promener autour des vergers de Toussaint, ces terres riches en histoires, en souvenirs, bons et mauvais.
Souvent plus mauvais que bons, en ce qui me concerne, mais c’est mon histoire qui est ainsi faite. A cause de ces maudits humains
D :Qu’est ce qu’il se passe ? Tu sembles m’éviter depuis tout à l’heure, tu devrais me dire les choses franchement, plutôt que de faire ta timorée, ça ne te ressemble pas, et ça ne te va pas du tout. Je te préfère tellement quand tu te montres cash et nature. C’est par rapport à l’évocation de Dunn Tyne ? On ne va pas donner plus d’importances à ces vieilles pierres qu’elle n’en n’ont!
Je dis ça avec un regard que je tente de montrer déterminé, bien qu’un peu chargé en remords.
Je lève la tête pour apercevoir, au loin, le foenard qui plonge en piqué, saisit une proie et s’éloigne avec, certainement en direction de son nid. Bon appétit.
Puis Ciri demande le temps pour aller à Fort Ussard. Je n’ai pas vraiment de certitude, je n’ai pas trop l’habitude de me déplacer de cette manière. En volant, ça aurait été plus rapide. Mais je me livre au jeu des pronostics.
D : Je ne sais pas, je dirais quelques heures, encore. Mais, on ne sait jamais, avec les rencontres imprévues qui peuvent tomber. On pourrait être ralentis par des voleurs ou autres détrousseurs.
Iona Dragonsreach
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Mer 17 Mai - 23:08
Apparemment Dettlaff s’est rendu compte, et pas qu’un peu. Il avance sans un mot, comme si de rien était, mais du coin de l’œil draconique je le vois s’approcher. Je l’entends vaguement parler des bêtes, de la pause et de la beauté du paysage. Je m’évade encore, Les steppes broussailleuses de Whiterun avec quelques fermes et les montagnes au loin. Le Nord avec Dawnstar et Winterhold, la neige, les icebergs. Et ces bestioles, ours polaires, Tigres à dent de sabre…
Je sors de ma rêverie alors que la voix de Dettlaff change et s’adresse à moi. Et pas qu’un peu. Il a vu que je l’évitais et ça a l’air de l’agacer prodigieusement. Ca ne me ressemble pas. Ah bon ? Ne pas savoir comment rattraper une bourde ça ne me ressemble pas ? Etre mal à l’aise avec ce que je dois faire pour ça envers une personne à laquelle je tiens énormément, qui dans un autre contexte serait en train de peut-être avoir la place de Duny…
Je regarde Ciri qui traîne. Elle ne devrait plus tarder et rejoindre les autres chevaux le long de la rivière. Je finis par poser mes crayons et mon bloc. Sans un mot, je finis par les ranger. Je finirai plus tard. Je descends de mon arbre. Je le regarde puis je baisse les yeux.
- Je n’ai pas tenu parole Dettlaff… Je ne me suis rendue compte que trop tard, de mon impair, et je ne sais plus comment faire pour rattraper ça… Je n’ai jamais été très à l’aise dans ces situations…
Je réajuste la sacoche où je venais de ranger mes affaires. Je finis par trouver la force d’affronter son regard impérieux. Mais je n’y lis pas de la rancune ou de la colère, juste du remord. Je souris.
- Il n’y a pas si longtemps que cela, je t’ai promis de tout faire pour t’éviter de souffrir d’avantage… A l’époque… J’ignorai encore que le mal… Pourrait venir de moi… Alors que je n’ai jamais voulu que telle chose se produise…
Même si je ne suis pas humaine, je ne vaux peut-être pas mieux que l’humanité qu’il exècre… La preuve, j’ai été capable de lui faire de la peine. Qu’on m’en fasse, ça m’est égale, j’ai passé ma vie à être maltraitée et incomprise. Mais en faire aux autres…. Surtout à lui… Il y a toujours eu quelque chose de fort, de passionné entre lui et moi. Comme si quelque part, les deux âmes brisées que nous étions, voyaient l’un et l’autre comme la seule personne qui nous empêchait de perdre le contrôle. Ou de définitivement perdre foi en les émotions humaines…
Quoiqu’il en soit, ma souffrance actuelle n’est rien. C’est lui qui compte, ce remord le bouffe. Je ne sais pas à quoi il correspond. Ne pas avoir vu le double jeu de Rhenawedd ? De m’avoir laissé mariner dans mon coin avant d’aller vers moi et de crever l’abcès ? Ou s’en veut-il tout simplement d’avoir croisé ma route ? C’est comme Duny en fait, m’a-t-il seulement aimé, ou s’est-il servi de moi d’une manière ou d’une autre ?
- Pardonne-moi Dettlaff… Crois-moi… Te faire de la peine… Je n’ai jamais voulu… Je… j’ai été d’une maladresse…
J’entends vaguement Ciri pester contre son cheval. Le monde extérieur n’existe plus depuis plusieurs secondes. Le pépiement des oiseaux, le cri du Foënard qui s’éloigne, tout ça semble s’estomper. Je fonce dans ses bras. Je l’enlace doucement. Une main plaquée contre son torse. Le temps semble s’être arrêté. Je le regarde les yeux brillants. - Je suis désolée… Tu sais à quel point je tiens à toi… J’ai besoin de toi…
Duny m’ayant lâché… Je n’ai plus que lui à présent…
Cirilla de Cintra
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Dim 21 Mai - 1:52
Le début du renouveau
Iona & Dettlaff & Ciri
Ronchonnant toujours après sa monture, Ciri rattrapa ses compagnons de route qui s'étaient arrêtés un peu plus loin. Ils avaient quitté leurs selles pour laisser les équidés faire une pause. Un cours d'eau ruisselait calmement et chacun pouvait boire tout son saoul. Elle le stoppa à leurs côtés, mit pied à terre et laissa Kronos se délecter du breuvage rafraîchissant avant de s'agenouiller tout près pour se passer un peu d'eau sur le visage. La chaleur ne faiblissait pas et cette petite rivière était la bienvenue.
Ciri regarda jeta un regard sur ses deux comparses. Ils étaient un poil plus loin, profitant de l'ombre des arbres et visiblement en pleine conversation. Peut être avait-elle bien fait de traîner un peu plus pour leur laisser du temps libre dans l'avoir dans les pattes... Elle prit donc son temps avant d'aller s'installer près d'eux, assise en tailleur contre l'arbre.
D'après le vampire, il restait quelques heures de chevauchée avant d'atteindre leur destination, et cela si tout se passait sans encombre. En y réfléchissant bien, il était vrai qu'ils risquaient de tomber sur quelques malandrins en chemin, mais à eux trois, un vampire, une demi-dragonne et une sorceleuse-magicienne, mieux vaudrait pour ces vauriens qu'ils s'abstiennent ! La princesse sourit à cette pensée idiote puis reposa à nouveau son attention sur les chevaux broutant au bord de l'eau. Décidément, elle ne parvenait pas à se concentrer. Trop de choses continuaient de tourner dans son esprit alors elle soupira un bon coup.
- Vous savez, c'est étrange de se dire que son idée, à peine dévoilée, va d'ors et déjà être mise à exécution... Je suis à la fois ravie et stressée. J'ai tellement envie que cela fonctionne!
Peut-être n'aurait-elle pas dû dire cela devant Dettlaff ? Peut-être se montrait-elle faible à ses yeux en exprimant ses ressentis et ses craintes ? Mais d'un autre côté, elle se voulait franche et jusqu'à preuve du contraire, le stress, l'inquiétude n'étaient pas forcément négatifs !
Je me sens un peu agacé, mais je prends sur moi de ne pas le montrer.
D : Non, tu n’as pas fait de bourde, tu as cherché la meilleure solution pour aider ton amie, et c’est tout à ton honneur. Et, je comprends que la réussite de ton projet soit, à ce jour, votre priorité.
Je m’approche, et pose mes mains sur ses épaules. Elle pense m’avoir fait de la peine, mais ce n’est pas le cas, en réalité. La peine, c’est ce qu’on ressent, dans les phases du deuil, lorsqu’on se résigne. Moi, je n’ai jamais passé le stade de la colère. Les années ont un peu adouci celle-ci, mais elle demeure, là, au fond, latente, telles des braises incandescentes ne demandant qu’une brise pour se rallumer, qu’une excuse pour faire déchainer ma rancœur contre l’humanité. Mais, pour le moment, je ne cherche qu’à la consoler, faire mon travail d’ami.
D : Je ne te pardonne pas, parce qu’il n’y a rien à pardonner. Oui, tu as malencontreusement parlé de Dunn Tyne (mon ton devient agressif en prononçant ces mots maudits), mais, ce n’est qu’un endroit parmi tant d’autres. Un simple point sur la carte, certes chargé en souvenirs, qui a un peu de signification pour moi. Mais un parmi tellement. Crois tu qu’en quatre cents ans, je n’ai eu qu’une seule déception ?
Je sais très bien que je mens éhontément, là, car des déceptions de cette trempe, je n’en n’ai pas eues depuis au moins trois siècles, lorsque j’étais un jeune vampire… Mais, je finis par plonger mon regard dans le sien.
D : Elle m’a fait de la peine, ceux qui ont fait d’elle ce qu’elle est devenue aussi. Et, ils brûlent tous dans la gehenne, ce qui n’est que justice. Mais, toi, tu réalises le rêve de ton amie, en ignorant ce que ces sorceleurs te réservent. Tu te bats pour accomplir ses rêves, sans te préoccuper du reste. C’est louable. Et, sincèrement, qu’importe, à mes yeux qu’elle réussisse à bâtir dans cette vieille bâtisse, ou une autre. Ce qui compte, pour moi, c’est de te voir pétiller avec la satisfaction du travail accompli. Alors, tu n'as rien à te reprocher, tâche de t'en convaincre !
Je lui souris, et finis par la lâcher. Puis je m’éloigne un instant et me fige. Je viens de ressentir une présence, quelque part alentour. Et ce n’est pas une présence amicale, je ressens une aura plutôt malfaisante. Mais, si cette créature, quelle qu’elle soit, décide de se ramener, elle trouvera à qui parler. Je me demande si les autres ont ressenti quelque chose, eux aussi, mais, je préfère me taire, j’ignore si cette entité peut nous entendre.
Iona Dragonsreach
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Lun 22 Mai - 21:26
Je l’écoute, il fait des efforts de tendresse. Pourquoi tout d’un coup c’est si difficile pour lui… Pourtant avant l’arrivée de Duny il était beaucoup moins distant, beaucoup moins frais. Est-ce la présence de Ciri qui l’oblige à être plus réservé et plus froid ? Même si je le vois bien et l’entends, il essaie de sortir de sa coquille et dévoiler des trésors de gentillesse. Quand il parle de ses déceptions en quatre siècles, je le prends direct sur le fait de mentir.
- Je ne pense pas que tu en aies eu de ce calibre, ni qui t’ait marqué à ce point et profondément… Tu peux raconter ça à qui tu veux, mais pas à moi…
Il veut me faire croire ça ? À moi ? Alors qu’il connait mon histoire et que je connais la sienne, de fond en comble… Je l’ai vu passer de la tristesse à la colère, de la colère au regret et ainsi de suite, je connais chaque expression de son visage, de ses yeux, je peux prévoir quand le vampire risque de sortir, tout comme il peut le faire chez moi. On se connait très bien, trop bien.
Ce qui suit a l’effet d’une bombe. Ce qui compte pour lui c’est que je sois heureuse, Que je sois bien, épanouie. A ces mots, je caresse sa joue, dépose un baiser sur sa joue et le laisse s’écarter.
Je ne sais pas si c’est le fait d’être dans ses bras, protégée en sécurité… Mais la seconde qui suit, je sens tous mes sens de dragon qui s’enflamme. Danger ! Danger ! Dettlaff l’a senti aussi, ses doigtes commencent à avoir de la fumée noire sanglante apparaître, signe avant coureur de l’apparition de ses griffes. Je fais signe à Ciri et dis.
- Ciri, je crois que Zireael va prendre l’air !
Evidemment je fais référence à son épée. Je sens mes yeux se contracter, il ne faut pas longtemps pour qu’ils deviennent ceux d’un dragon aux yeux d’or. A cette réaction, la lame dans mon dos, Zahkrii do Dovahkiin se met à irradier doucement de plusieurs couleurs. Mes écailles crépitent et gagnent du terrain sur la peau humaine restante.
- Laas Yah Nir ! (Aura Whisper)
La couleur de la lame passe soudain à un violet crépitant de noir. Ma vue change, laissant le paysage si coloré gris et peint de petites touches. Je tourne sur moi-même. La présence de Dettlaff est invisible mais celle de Ciri est d’un orange enflammée irradiée de blanc. Je continue mon tour, au loin je vois plusieurs flammes bleues, des bêtes sauvages, lointaines, trop lointaines pour me mettre sur mes gardes. Mon tour terminé, rien. Pas une aura hostile. Seule explication. Une créature non vivante. Je cligne plusieurs fois des yeux, le pouvoir du Thu’Um s’estompe.
- Mes amis… Nous avons affaire à quelque chose qui ne vit plus…Deux options, faire face, ou repartir sur le champ. Si c’est après nous, elle nous suivra, sinon, nous la laisserons tranquille…
Cirilla de Cintra
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Lun 29 Mai - 4:21
Le début du renouveau
Iona & Dettlaff & Ciri
Iona et Dettlaff semblaient absorbés dans une conversation durant laquelle Ciri se sentait de trop. Assise contre le tronc énorme du chêne qui leur apportait ombre et fraîcheur, elle resta alors silencieuse, se perdant à nouveau dans ses pensées. Peut être aurait-elle dû leur laisser encore un peu de temps avant de les rejoindre, mais à présent qu'elle était là, elle n'allait pas se relever pour faire demi-tour ! Et puis, pour aller où ? La journée était bien entamée mais pourtant le soleil tapait encore très fort. Autant profiter de ce moment de repos, et puis elle pouvait très bien à vaquer à ses occupations sans forcément écouter leur conversation... Son esprit était donc reparti auprès de son ami qui ne lui avait pas donné signe de vie depuis trop longtemps. Cela ne lui ressemblait pas. Avait-il un problème ? Cela l'inquiétait beaucoup. En effet, elle s'embarquait dans un projet faramineux et c'était à ce moment précis qu'il décidait de ne plus donner de nouvelles.
Un mauvais pressentiment, voilà ce qu'elle avait. Une étrange sensation dans le creux de son ventre, une sensation qu'elle n'avait pas ressentit depuis un bon moment mais qui ne lui manquait absolument pas. Elle se rappelait les fois où elle avait connu ça. Depuis toute petite, avant même qu'elle sache qu'elle possédait le don de magie... Pour elle, ce n'était qu'une intuition... mais aujourd'hui elle savait que c'était un peu plus que ça ! Et à bien y penser, à ce moment précis, cela ne concernait pas vraiment son ami. Non, c'était comme si quelque chose se préparait dans les environs. Ciri revint alors à l'instant présent, au moment où le vampire semblait légèrement tendu, juste avant que Iona ne dégaine ses écailles de même que ses yeux reptiliens -lui rappelant vaguement ceux des sorceleurs qu'elle connaissait. Ni une ni deux, la princesse sauta sur ses pieds en laissant Zireael sortir de son fourreau, prête à passer à l'attaque si besoin.
- Mes amis… Nous avons affaire à quelque chose qui ne vit plus…Deux options, faire face, ou repartir sur le champ. Si c’est après nous, elle nous suivra, sinon, nous la laisserons tranquille…
Elle avait raison. Combattre ou fuir. Dans ce cas, bien que puissants tous les trois ensemble, il valait peut être mieux reprendre la route.
- Je pense que tu as raison. Il vaut peut être mieux qu'on continue et si effectivement cette chose nous veut du mal et qu'elle nous suit, alors on s'en occupera. En plus il ne sert à rien de prendre des risques inutiles...
Un court instant plus tard, elle avait rengainé Zireael et sautait gracieusement sur sa monture qui semblait quelque peu agitée. Lui aussi avait senti la chose. Piaffant d'agacement tandis que Ciri le retenait pour attendre les autres, il laissa échapper un petit hennissement puis démarra en trombe à la seconde près où la cavalière desserra ses doigts sur les rênes.
- On devrait passer par là, je... j'ai l'impression... ou plutôt j'ai l'intuition que c'est un chemin sûr!
Tout en galopant, elle s'était exprimée en parlant fort pour que les deux autres l'entendent en pointant du doigt le petit chemin à travers le sous-bois qui commençait un peu plus loin.
Je vois que les autres se sont mis sur le qui vive très rapidement. Pour une approche discrète de la situation, c’est un peu raté. Mais bon, il est vrai que s’éloigner, faire comprendre à cette créature que nous ne sommes pas une menace, c’est la meilleure approche possible. Une approche inhumaine, en quelque sorte, vu que ces individus tuent d’abord et cherchent à comprendre ensuite.
Je laisse échapper un petit sourire, puis je me change en fumée pour me rematérialiser sur le dos de mon foudre noire. Je sens que la bête est tendue, elle aussi, et, pourtant, vu le plan d’où elle vient, et ce qu’elle a pu voir dans son existence, pour l’effrayer, il faut quand même de sacrées circonstances. Je laisse mes sens en éveil, et mes griffes partiellement sorties. Et je laisse mon cheval s’éloigner. Je sens qu’il ne souhaite pas trainer dans le coin.
Je grommelle un peu quand même, toujours renfrogné. D : J’imagine qu’un sorceleur dans cette situation aurait déjà dégainé son épée d’argent et pris sa potion avant de foncer dans le tas.
Mais ce n’est pas le moment de râler ou polémiquer, aussi, je laisse partir mon cheval à un rythme qu’il a choisi, ni trop lent pour ne pas mettre l’être en confiance, ni trop soutenu pour qu’il ne s’imagine pas une fuite non plus. La bête est formée pour ça. Mais, tout ceci me donne une impression étrange, comme un ressenti familier dans cette histoire. Mais, je me demande bien pourquoi.
Après quelques centaines de mètres, l’animal pénètre dans un bosquet, ce qui ne m’inspire pas des masses, c’est un lieu propice pour une embuscade. Mais, parfois, les rôles peuvent aussi s’inverser, et la proie devenir prédateur, et le chasseur devenir gibier. J’en sais quelque chose, en ayant fait l’expérience plusieurs fois, dans ma vie.
Iona Dragonsreach
Messages : 66
Date d'inscription : 18/11/2021
Age : 32
Localisation : Toussaint
Lun 29 Mai - 14:44
Ainsi, notre petit groupe prend l’option de filer de cet endroit. Je regarde Oscuro me rejoindre sans que je ne demande quoique ce soit. Ses deux comparses équins ayant repris leur cavalier, il a dû s’apercevoir qu’on repartait déjà. Dettlaff avait rejoint la sienne dans sa forme de brume. Combien de fois m’avait-il fait le coup pour me suivre, soi-disant discrètement.
Ciri prend la tête du cortège, j’entends à peine ce qu’elle dit, alors qu’on se rapproche d’un sous-bois. Je suis partagée, d’un côté ce sous –bois permettrait de nous dissimuler parmi les arbres et arbustes, mais d’un autre côté, sil la créature est suffisamment forte pour nous mettre Dettlaff et mois sur la défensive et la méfiance, c’est que cette créature est soit très puissante ou très ancienne ou les deux.
Quand on pénètre dans le bosquet, j’ai une impression bizarre, comme si la créature qui nous suivait m’était familière, trop familière. Mon esprit s’égare l’espace d’un instant vers Duny, mais le murmure de vie aurait dû le voir. Donc ce n’est pas lui…
Plus on avance, plus j’ai la sensation que le danger se rapproche à grande vitesse. La créature n’était pas là par hasard, elle l’était pour nous. Elle cherche des proies ? Elle va détester si elle ose sortir de son ombre pour nous attaquer. Un vampire supérieur de 400 ans, Une enfant de sang ancien et une dame dragonne… La pauvre créature est mal tombée. Mais apparemment cela ne semble la stopper guère.
Plus on avance dans ce sous-bois qui me semble interminable, plus je sens Oscuro se tendre, prêt à démarrer au galop ou à se défendre. Je serre les dents, je sens mes griffes sortir et mes écailles gagner un peu plus de terrain.
Soudain le cheval s’arrête se cambre plusieurs fois en hennissant bruyamment, comme un message d’alerte et de danger pour ses comparses, elle est là ! Tout près !
Au bout du cinquième passage sur les sabots arrières je finis par tomber sur le dos. Une ombre fond sur moi et me saisit à la gorge, UN VAMPIRE SUPERIEUR ! Il n’a pas la tête d’une créature vampire de bas étage. Et cette odeur… Ces senteurs de fleurs et de plantes mélangées. Il me rugit dessus. Les griffes d’une taille imposante. Ah ouais tu le prends comme ça ? Je vais t’envoyer voler !
- Fus...
Je n’ai pas le temps de dire la suite du Thu’Um que le vampire me place sa main griffue sur la bouche. Le sort le décoiffe à peine. Anis, absinthe, basilic, et un brin de coriandre… Non c’est impossible ! Il ne m’aurait pas attaqué, il ne nous aurait pas suivi pour ensuite me faire du mal, je ne peux pas le croire. Et pourtant mes yeux sont immenses, sur le coup de la surprise.
**FLASHBACK** Novigrad, quelques temps après les événements de Toussaint, dans les faubourgs en pleine nuit. Une femme monte sur le dos de sa monture lourdement chargée. Alors qu’elle commence à avancer au pas, un homme apparaît, mais le cheval ne semble pas le craindre ni être surpris. L’homme aux cheveux grisonnants se saisit de la bride et la cavalière finit par descendre.
R : Fuir… Mais qui te dis que les sorceleurs te feront du mal ?
- Ils ne veulent pas des créatures surnaturelles parmi les humains, ils les tuent et après ils les questionnent…
R : Tu n’es pas une menace, ni pour eux, ni pour les humains… Tu vis parmi eux depuis presque aussi longtemps que moi… En fuyant tu en auras toujours peur, et tu ne pourras pas te rendre compte que certains… Ne sont pas ses tueurs sans réflexion…
- Dans les bas-fonds… Où les créatures non humaines se cachent, il y a tellement de choses qui se racontent…
R : Tu ne devrais pas croire tout ce que les gens racontent… Surtout par la peur… Tu connais cette ville, cela a été ta seconde escale à ton arrivée… Et à c’est à Oxenfurt que nous nous sommes rencontrés la première fois, il y a longtemps. Je t’ai aidé et enseigné tout ce que je sais sur ce monde et tu m’as appris l’Histoire du tien… Partir n’est pas la solution, mais j’imagine que je ne parviendrai pas à te faire changer d’avis, n’est-ce pas…
La jeune femme fait non de la tête. L’homme semble attristé. Après une courte embrassade, l’homme laisse la jeune femme remonter sur la monture qui s’ébroue.
R : Tu sauras toujours où me trouver Io... Et si un jour, tu as besoin de moi…
- C’est réciproque Régis… Et ne t’en fais pas… Je sais !
Et dans un nuage de poussière la jeune femme a disparu de l’horizon. **FIN FLASHBACK**
Mes yeux sont toujours aussi immenses, et alors que ses griffes se rapprochent, Mon esprit hurle dans l’esprit du vampire supérieur. - REGIS ! NON !
Regis Emiel
Messages : 14
Date d'inscription : 24/05/2023
Lun 29 Mai - 18:30
*** Il y a une semaine *** Que se passe t’il ? Depuis quelques jours, j’ai cette envie, ce besoin de sang frais qui se fait de plus en plus pressant. Depuis cette fameuse soirée, dans un club de littérature de Wyzima, étonnant comme cette cité a su renaitre de ses cendres, et devenir une ville beaucoup plus civilisée qu’autrefois, lorsque la dynastie Foltest y régnait dans le vice et la luxure. Soirée qui avait commencée plutôt tranquillement, en parlant d’un jeune écrivain qui monte, mais dont j’ai du mal à me souvenir des contours. Mais, depuis ce jour, je n’ai cesse de vouloir du sang, ce qui n’est pas une obligation pour un vampire supérieur, pourtant. J’ai commencé par me servir à la morgue, mais, rien ne semblait étancher ma soif. Et, depuis, j’ai choisi de m’isoler, j’ai envoyé une lettre à une vieille amie, une mage, que je ne devais contacter qu’en cas d’extrême urgence, pour camoufler son identité. J’espère qu’elle aura survécu aux purges de Radovid. Puis, j’ai quitté la cité, et me suis éloigné, laissant les faubourgs loin derrière moi, en direction du sud, de l’empire. Je connais quelques montagnes où je pourrai rester, en attendant de l’aide, loin de tout le monde, à vivre de chasse, tel un Katakan sauvage. Cette soif devrait finir par passer. En tout cas, je l’espère.
*** Aujourd’hui *** Je me réveille, le regard embrumé par un voile rouge, sanglant, le désir de sang devient fort, très fort. Je ne me rends même pas compte que je ne suis plus là où je m’étais assoupi hier. Je ressens des présences, à proximité. Du sang, du sang ancien, un nectar, et un vampsup, il croit que je vais lui laisser ces proies ? Je perds le peu de discernement que j’avais, et je m’approche avec la prudence du prédateur. Je les sens, ce sang me monte à la tête, je le sens presque dans mon gosier. Etanchera-t-il ma soif ? Je dois essayer, je dois tenter ! JE LE VEUX ! Ils s’éloignent, mais il est hors de question que je les laisse filer ! Je me déplace à très grande vitesse pour me camoufler dans la forêt avoisinante, près du chemin, et, lorsque l’une d’entre eux montre un signe de faiblesse, je me précipite dans l’ouverture, la saisissant, et en faisant en sorte qu’elle ne puisse appeler de renforts, je l’emmène au loin. Ce sang… Il me met tellement en appétit !
Cirilla de Cintra
Messages : 33
Date d'inscription : 30/12/2021
Localisation : Kaer Morhen
Lun 19 Juin - 3:33
Le début du renouveau
Iona & Dettlaff & Ciri
Une fois dans le sous-bois, Ciri avait ralenti un peu, son intuition magique devenant moins claire à présent. Pourquoi cette intuition l'avait-elle conduit jusque là avant de disparaître peu à peu, la laissant dans le flou le plus total ? Cela n'arrivait jamais d'habitude ! Elle laissa alors sa monture ralentir, écoutant et regardant autour d'elle, en équilibre sur ses étriers. Les autres l'avaient-elle suivi ? Elle était seule, arrêtée entre deux arbres massifs et touffus. Puis elle entendit galoper derrière elle et Dettlaff apparut de derrière un buisson. Il avait encore l'air sur le qui-vive, ses griffes toujours à moitié sortie, mais il était seul. Où était Iona ? Ne les avait-elle pas suivi ? Avait-elle prit une autre voie ou avait-elle eu un problème ? Ciri regarda le vampire d'un air inquiet avant de de se rasseoir dans sa selle tout en faisant faire demi-tour à son cheval. Si son amie avait un problème, il était hors de question de de la laisser, de rester sans rien faire. Pourquoi ne l'avait-elle pas suivi de plus près?!
- Où est Iona ??!! IONAAAAAAAAAAA???
Laissant alors son intuition magique prendre le dessus, la demoiselle fonça en avant tout en sortant Zireael de son fourreau. Si la dame dragonne était menacée, il faudrait se lever de bonne heure pour faire taire la fureur de la blondinette! Malheureusement, elle eut l'impression qu'elle ne la retrouverait jamais tant cette étendue d'arbres était gigantesque et possédait des végétaux tous plus ou moins semblables. Cependant, la réalité était tout autre. En effet, il ne lui fallu que quelques minutes pour apercevoir au loin une masse informe et sombre près de son amie.
- Qu'est-ce que... REGIS???!
C'était bien lui, le vieux vampire qu'elle avait pu rencontrer un jour où elle se trouvait en mauvaise posture. Il avait sauvé bien plus que sa vie ce jour là ! Elle s'en rappelait comme si ça s'était passé la veille. Elle se revoyait très bien attachée sur cette table et maintenue par ces hommes répugnants tandis que leur chef leur ordonnait de lui arracher son pantalon. Regis était alors arrivé en trombe, massacrant un par un tous les sous-fifres qui se mettaient entre la princesse et lui. Elle se rappelait aussi comment il s'était présenté en lui demandant de ne surtout pas avoir peur de lui, qu'il était un ami de Geralt et qu'il était là pour l'aider. Elle lui avait alors répondu qu'elle n'avait pas du tout peur de lui tout en sautant de la table... Cependant aujourd'hui, il semblait différent. Il avait l'air... monstrueux ! Alors d'un réflexe incontrôlable pour aider Iona, elle laissa échapper une onde magique qui claqua dans l'air comme une explosion, surprenant sans doute le vampire qui fut frapper pour aller s'écraser contre un arbre quelques mètres plus loin. Néanmoins, il se releva immédiatement après avoir touché le sol et effraya Kronos qui la désarçonna. Ciri tomba lourdement, avant de se relever en se tenant les côtes, mais à peine avait-elle eu le temps de cligner des yeux qu'ils avaient disparus.
Je suis en train de ruminer, comme toujours, un peu détaché de ce qu’il se passe autour. Je pense à certains projets que j’avais mis en place, autrefois, avant qu’Io ne parvienne à me faire changer d’avis. La création d’une guilde de vampires, par exemple. Foudre noire suit le chemin sans avoir besoin de mon approbation, j’aime ce cheval, il est l’un des êtres qui me comprennent le mieux. Je suis en train de repenser à ces enfoirés de chevaliers, et je me demande, comme souvent, comment les choses se seraient passées, s’ils n’avaient pas été aussi « humains », si Rhéna aurait été Rhéna, ou si le personnage était juste un peu de peinture sur une façade désespérément moisie, lorsqu’un grand bruit me fait sortir de mes réflexions. Ciri qui appelle Iona ? Je me projette en arrière, et me retourne rapidement, en mode forme de brume. J’aperçois Ciri qui tente de lancer une attaque, je présume en direction de la créature. Et, où est Io ? Sur le coup, je ne réalise pas trop ce qu’il se passe, et, le temps de comprendre de quoi il en retourne, il s’est écoulé de précieuses secondes. La créature est déjà repartie au loin, avec une trop grande vitesse pour être une créature inférieure. Mais alors, ce serait l’un des nôtres ? Une fois de plus, je reste perplexe, mais la question n’est pas là, encore. Sous forme de brume, je me transporte au sommet d’un arbre, le plus haut possible, pour avoir une vision globale la plus élevée. Mais, rien, rien du tout. Je m’agace vraiment, là. Je lâche un feulement pour appeler les animaux avoisinants à l’aide. Je suis tellement en colère que je me laisse tomber de l’arbre, sans même juger de la hauteur, et mes bottes s’enfoncent violemment dans le sol, tandis que j’atterris. Foudre noire qui ressent mon courroux semble hésiter à me rejoindre, mais, après une œillade entre nous, il se précipite, et, sans chercher à savoir ce que fait Ciri, je me précipite en arrière. Je me dis que, lorsque j’ai ressenti la créature la première fois, nous étions possiblement à proximité de son repère.
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